Et voilà, le grand rendez vous de ma fin de saison 2010 est passé, il se termine en apothéose sur un parcours technique, nocturne et neigeux ! La SaintéLyon 2010 est un grand cru !

Arrivée à Lyon

Nous (Tom qui la course en solo, mes 2 relayeurs et moi) avons opté pour un timing serré ! Départ de Paris à 15h, le train a un peu de retard à cause de la neige qui empêche de circuler à vitesse maximale sur la ligne TGV, mais retard d’une dizaine de minutes seulement, donc pas de stress, nous sommes large.

Le voyage nous permet de découvrir un paysage enneigé dès la sortie de  Paris !

A l’arrivée à Lyon, nous récuppérons les clés d’un appart de connaissance qui ne sont pas là ce week end mais qui nous le prête gracieusement ! Ce pied à terre est bienvenue et nous permet de faire le point sur notre matos à emporter avant de se diriger vers Saint Etienne.

En route pour le départ

N’ayant pas de voiture sur place (ce paramètre sera évoqué plus tard 😉 ), nous avons opté pour les bus de l’organisation au départ du Palais de Sport ou se déroulera l’arrivée.

L’organisation est bien rodée et c’est en moins d’une heure que nous arrivons sur place.

Après un rapide retrait des dossards, direction la bouffe et la Pasta Party. Le menu est simple, un morceau de pain, une barquette de pâtes, sauce tomates, fromage râpé et quelques gâteaux. Juste ce qu’il me faut pour tenir un bout de la nuit, j’avais aussi prévu un bon gatosport à manger aux alentours de 3h du mat pour ne pas partir le ventre vide.
C’est l’occasion de retrouver des connaissances qui participent aussi, principalement des solos, sur motivés !

Départ des Solos

C’est l’effervescence dans le grand hall qui sent la crème chauffante, tout le monde est sur le pied de guerre, affine la préparation de sont matos, vérifie le laçage des chaussures et le serrage du camel back. C’est assez marrant d’assister nos amis dans cette dernière étape avant le départ, tout en détendant un peu l’atmosphère !

Nos 3 solos, fin prêts avant le départ !

Les solos rejoignent la ligne et nous nous plaçons juste après la ligne pour assister au départ 🙂

L’ambiance est surchauffée et c’est un super spectacle que de voir les 6000 coureurs solo s’élancer dans la nuit, la neige et le froid !

Stress avant course

C’est maintenant notre tour de préparer notre course, avec mes 2 acolytes, nous nous retrouvons dans un hall presque vide à attendre 2h du matin et le départ des relais. Cette attente est assez insupportable, surtout que nous sommes un peu en galère de voiture. En effet, j’avais prévu d’emprunter la voiture d’un amis, mais avec les conditions de neige assez extrêmes, j’ai préféré trouver une autre solution. De fil en aiguille, nous avons trouvé quelqu’un qui connaissait 2 équipes elles aussi en relais à 3 dans 2 voitures. Après un court appel en début de soirée, ils était ok pour nous transporter le long de la course, mais avec un point de chute sur Saint Etienne, à 1h ils n’étaient pas encore arrivé sur place ! Mais vers 1h, c’est la délivrance, nous les retrouvons, un groupe de 7, 6 coureurs et un conducteurs, l’épreuve donne un bon sujet de discussions et nous sympathisons assez vite.

Un peu plus tard, nous laissons sur place nos premiers relayeurs pour arriver à temps à St Christo ou nous arrivons largement en avance ce qui nous permet de faire une petite reconnaissance, de croiser les solos déjà en galère et même de dormir une bonne demie heure.

1er relais : belle performance

Il est 3h15 du matin, Anthony, notre premier relayeur à faut 1h13 au Paris Versailles, il devrait donc arriver sous peu ! J’accompagne Benjamin, second relayeur au point de relais, l’ambiance est magique, même si cela fait toujours un peu mal au coeur de voir des coureur finissant à bout de force leur section et hurler le nom du relayeur suivant pas encore arrivé 🙁

De notre côté, pas de soucis, Anthony a fait un super temps ! 1h22’40 il est content mais regrette un peu de ne pas avoir un peu plus envoyé sur le plat !

Il laisse la place, la puce et la frontale à Benjamin, le petit jeune de la team qui a la lourde tâche de parcourir la 2ème et plus longue section du parcours, 30km !

2ème relais : froide attente

Retour à la voiture et direction Soucieu ! Pour moi, la pression est à son comble ! Après quelques dizaines de minutes à me reposer dans la voiture, il est temps de me changer.

J’ai finalement opté pour :
– pantacourt synthétique (même pas peur du froid :p)
– chaussettes hautes
– Craft Pro Zéro
– Tshirt synthétique
– un coupe vent decathlon fraichement acheté 😉
– un buff autour du coup et un autour du front, sous la frontale

En me basant sur le super temps du premier relayeur, nous nous rendons vers 6h du matin (oui 6h, certains se lèvent à cette heure, moi je ne suis pas encore couché et je vais bientôt me lancer !) sur le lieu du relais.

Anthony a mis 1h22 pour faire 16km, nous misons sur 2h40 pour les 30 suivants, mais c’est sans compter sur la technicité du parcours ! Ca monte fort et juste après, ça descend ! En plus c’est principalement sur des chemins, étroits, il y a de la neige, du verglas, des chutes ! Benjamin aura le record du relais avec 5 chutes à son actif 😉

Il termine donc en 3h14m25′ fourbu, rincé mais heureux d’en terminer !

C’est donc après un petit demie heure d’attente que je m’élance !

3ème relais : la neige et le vent

Ca y est, c’est mon tour !

Le départ est un peu étrange, c’est ma première course avec un départ un peu décousu, en effet, ici pas vraiment de ligne de départ et de masse de coureur. Je devais juste prendre le relais et partir, sans trop de repères.

C’est même assez perturbant car au moment au je pars, les solos qui ont déjà plus de 45 kilomètres dans les pattes et 2h de course de plus que les relais, sont tous en train de marcher, je m’élance donc au milieu de marcheurs, sans trop savoir si le chemin que je prends est le bon 😉 Difficile d’imaginer que tous vont dans la même direction que nous 😉

Voilà le profil de mon itinéraire, en gris, c’est du chemin, en bleu du bitume :

Après une section rapide sur route, la première vraie descente sur chemin annonce la couleur, du verglas dès le départ ! Et a peine parti, déjà une chute, rien de grave, juste une belle glissade, suivi juste après de la même mais en plus petit, mais ce sera tout pour le reste de ma section. Pas de bleus à déplorer 😉

La première montée qui suit est très embouteillée et super technique, terrain soit gras et enneigé, soit ultra glissant, les solos montent en marchant, il est difficile de dépasser, il faut donc marcher et suivre le troupeau ! Mais dès qu’un petit espace se présente, j’en profite, mais l’exercice est périlleux et je ne veux pas non plus bousculer les solos qui ont déjà bien galèré jusque là !

La nouvelle section de route de route permet de relancer la machine, mais il faut toujours faire attention aux section gelées ! Le répit est de courte durée, une nouvelle zone technique approche.

Ces changement de rythme sont assez compliquées à gérer et le ravito est un vrai soulagement ! Je mange un gel avec un verre de coca, ça passe bien, et le soleil commence à se lever ! Et mon corps en profite pour me faire comprendre que ce n’est pas vraiment une heure pour courir !

C’est sans compter sur la dernière montée ! La plus rude de mon relais ! Même pas la peine de courir, marche est la bonne solution sur la première section, mais une fois le plus gros passé, je repars en petite foulée. Une fois accomplis ce dernier gros effort, la délivrance est à vue d’oeil, la ville de Lyon s’étend en face de nous !

Mais les organisateurs nous on gardé encore quelques surprises ! A peine l’arrivée en vue, c’est un grand détour vers le Nord de la ville qui nous attend. Sur une route alternant entre faux plats montants et descendants, nous courrons à flanc de colline dans les rues du quartier de la Mulatière et terminons par une courte descente nous amenant sur les bords du Rhône et c’est là que le calvaire commence !

Les 5 dernier kilomètres avant l’arrivée sont parsemés d’embuches !!! D’une part, le chemin est complètement verglacé, le tout à quelques pas de l’eau du fleuve dont la température ne doit pas être si agréable à la baignade ! J’ai trouvé ça un peu limite, surtout pour les solos qui doivent être à bout de force !

Mais en plus, on nous fait faire des détours, jusqu’au bout de la pointe du confluant du Rhône et de la Saône ou le palais des sport est à quelques encablures, mais déjà il faut repartir dans l’autre sens pour prendre le premier point qui enjambe ce foutu fleuve 😉

Et pour couronner le tout, le vent s’est levé, et bien sur, c’est l’endroit le plus exposé, rien pour se protéger de ce souffle qui nous glacent et arrive bien sur dans le mauvais sens :s

Mais enfin, sous les encouragements d’un public courageux qui s’est levé très tôt pour applaudir les coureurs, approche la ligne d’arrivée !

Arrivée : la délivrance

Les panneaux annoncent les derniers mètres, 100m, 75m, 50m, 25m, plus que quelques pas ! La délivrance !!! Je passe la ligne d’arrivée après 2h14m27′ c’était dur, mais je suis vraiment content ! A peine la ligne passée, j’essaye tant bien que mal de manger un morceau, mais rien ne passe 🙁 Je m’assois pour reprendre mes esprits. Je peux enfin retrouvé tous mes amis déjà arrivés sur place ! Même les solos sont arrivés avant moi ! Chapeau les mecs 😀

Je suis assez satisfait de ma course, presque 11km/h sur un parcours aussi technique que celui ci me parait honorable ! Et surtout le classement final de notre relais est une réelle satisfaction ! Nous finissons 32ème sur 236 finisher avec un temps total de 6h51m32′ !

Retour : en un éclair

Le train de retour à midi, nous avons juste le temps de prendre une douche et de manger un petit morceau avant de monter le TGV. A peine parti, je tombe dans les bras de Morphée pour n’en sortir qu’en Gare de Lyon après 2h de bon sommeil bien réparateur !

Aujourd’hui, ça va, pas trop de courbatures et surtout l’envie de retenter l’expérience et d’aller encore plus loin dans cette superbe course !