Je vous avais parlé il y a quelques semaines d’un grand raid, course d’orientation en autonomie se déroulant sur 2 jours et portant le doux nom de O’bivwak, voilà le compte rendu de la course par Kena Robin.

Voilà le récit de cette course qui s’est déroulée pendant le week end de l’ascension cette année :

Pour fêter dignement sa trentaine, le raid d’orientation O’bivwak est revenu dans la Loire, sur les terres de la première édition de 1982 organisée dans les monts du Forez. Cette année, plus de 2000 participants sont venus arpenter les reliefs du Pilat rhodanien.

Le succès du raid d’orientation O’bivwak ne se tarit pas. Vieux de trente ans, il fait preuve d’une longévité rare dans le paysage des événements sportifs. L’implication des bénévoles, souvent eux-mêmes adeptes de la discipline, est essentielle à cette réussite. Ils étaient près de 150 à assurer le bon déroulement de l’événement pour cette édition 2011, organisée au cœur du parc naturel régional du Pilat sur les hauteurs du petit village de Pélussin. Les participants, âgés de 6 à 74 ans, sont venus de toute la France entre amis, en famille ou en couple. Par équipe de deux ou trois, ils ont pu choisir entre huit parcours en fonction du niveau et des motivations de chacun. Les têtes d’affiche de la discipline se sont retrouvées sur les parcours A (« Ultra ») et B (« Elite »), avec l’équipe de Benoît Peyvel et Hervé Simon au rang des favoris. Au menu pour eux : 50 kilomètres pour 1200 mètres de dénivelés positifs. Et un tracé hautement technique, concocté par Robin Devrieux et Jean-Baptiste Bourrin, orienteurs chevronnés qui n’ont pas négligé la dimension esthétique du parcours, proposant à la quasi totalité des participants un itinéraire panoramique sur la crête des Trois Dents dominant la vallée du Rhône.

Parmi la multitude des circuits proposés, l’option « confort » permet aux participants de s’alléger de leur gros sac, qu’ils retrouvent le soir sur le lieu du bivouac. Pour tous les autres, le principe de l’autonomie est de mise, et chaque équipe doit emporter avec elle une tente, des duvets, un réchaud et de la nourriture. Seul un ravitaillement en eau est possible le soir au bivouac, ainsi qu’une séance de massage pour les muscles endoloris, assurée par une équipe de kiné et ostéopathes. Le raid O’bivwak tire une partie de sa notoriété de ce gigantesque bivouac, grand moment de retrouvailles pour tous les participants. Un océan de tentes colorées recouvre un champ immense. Pourtant, à peine les équipes reparties le dimanche à 6 heures du matin, le site est impeccablement propre. Un constat qui justifie en partie la réputation du raid O’bivwak en matière de respect de l’environnement. Il vient d’ailleurs d’obtenir le « Trophée Sport Durable 42 », décerné par la direction départementale de la cohésion sociale de la Loire, avec, au rang des jurys, le Parc naturel régional du Pilat où se déroule la compétition. « Nous n’avons pas attendu la mode des labels pour sensibiliser les pratiquants de la course d’orientation au sein des clubs », explique Gérard Coupat, pionnier de la discipline.

Près de 7500 personnes pratiquent aujourd’hui la course d’orientation via des clubs, sous l’égide la Fédération française de course d’orientation (FFCO). Mais on estime à 300 000 environ le nombre de pratiquants réguliers ou occasionnels. Un chiffre qui s’explique en grande partie par la très forte implantation de la discipline dans les milieux scolaires. Au-delà de la dimension ludique de la recherche de balises, permettant de mieux supporter l’effort, l’orientation n’est pas dépourvue de vertus pédagogiques : autonomie, stratégie, prise de décision… A un niveau plus élevé de pratique, elle exige précision et concentration, autant de qualités techniques qui, ajoutées à la performance physique, feront toute la différence sur un raid comme O’bivwak.

La victoire de l’édition 2011 revient, chez les femmes, aux sœurs Grosjean, qui conservent ainsi leur titre acquis en 2010. Du côté des hommes, Benoît Peyvel et Hervé Simon montent sur la plus haute marche du podium, heureux de remporter une épreuve qu’ils ont plusieurs fois organisée, surtout à l’occasion d’une date anniversaire symbolique.

Tous les résultats sur www.obivwak.net

Kena Robin

J’ai raté cette édition, mais peut être que je serais au départ d’une prochaine, en tout cas j’adhère totalement au concept de course en autonomie avec une fête sous tente le soir ! Et surtout à cette multitude de formules qui rends cette épreuve accessible au plus grand nombre, quelque soit leur niveau !

Crédits photos : Cyril CRESPEAU