A lire : Born to Run (Nés pour courir)
Posté par Djailla - Running 23 octobre 2012L’ouvrage référence de la communauté Barefoot (coureurs pieds nus) est enfin traduit en français. Ce gros pavé de 400 pages se lit plutôt bien petit résumé de son contenu.
L’ouvrage se découpe en une vingtaine de chapitres. La moitié raconte l’aventure de l’auteur en quête de rencontre avec les coureurs Tarahumara, un peuple qui vit dans les régions reculées des canyons du Mexique et qui seraient selon la légende les meilleurs coureurs du monde !!! Dans cette aventure, l’auteur va rencontrer un illuminé qui a en tête d’organiser un trail entre occidentaux et locaux. Ce récit est plaisant, une histoire haletante avec des rebondissements, une intrigue sur la réelle identité de ce Caballo Blanco (le coureur blanc amis des Tarahumara) et de superbes récits de course.
Et entre chaque chapitre de cette histoire s’intercale une réflexion sur des question de physiologie, de pratique sportive ou même philosophique sur la course à pied. Parfois basée sur des études et des résultats de recherche mais aussi sur des avis de coureurs. Toutes allant à la conclusion que l’homme serait fait pour courir et si possible pied nu !
Autant l’histoire principale m’a vraiment plu, autant je suis un peu resté sur ma faim pour le reste de l’ouvrage. Les résultats cités sont rarement mis en contradictions avec d’autres études sur les mêmes sujets. Un chapitre d’anatomie comparée est lui très enrichissant.
J’avoue ne pas être hyper enthousiaste sur le minimalisme, tout en ayant moi même testé et je trouve le point de vue très orienté. Donc le livre confortera surement les convaincu que l’homme est faire pour courir et courir pieds nus. Mais je connais tellement de gens qui se sont blessé en pratiquant le minimalisme que j’ai un peu du mal avec ces grands discours.
Bref, cet un livre très plaisant qui m’a appris beaucoup de chose sur l’origine de l’ultra endurance et sur les sportifs américains. Mais sinon je suis un peu resté sur ma faim et reste un peu perplexe sur le fait que certaines personnes aient eu une révélation en lisant ces pages :p
Born to Run (né pour courir) éditions Guérin
Auteur : Christopher McDougall
Traduction : Jean-Philippe Le Fief
Préface : Kilian Jornet
Parution : 22 août 2012
15 x 21 cm
420 p.
Prix : 29,00 €
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ISBN : 978 2 35221 062 7
La chronique de Greg Runner : J’ai lu: le livre Born to Run
23 octobre 2012 à 9:41
Excellente critique !
Je crois que je vais me le commander, et essayer de ne pas être trop convaincu d’avance 😉
Le minimalisme sur lequel surfe ce bouquin ne doit pas être une fin en soi pour la pratique….
23 octobre 2012 à 10:45
@Julien : je viens de rajouter un lien vers une offre promo pour le commander à 19€ au lieu de 29 😀
https://chronofocus1.infusionsoft.com/app/hostedEmail/133650/822663af3b305e34/T
23 octobre 2012 à 10:47
merci.
je l’avais reçus également mais je veux d’abord finir ce que j’ai commencé. sinon je ne m’en sort pas 😉
24 octobre 2012 à 11:19
[…] A lire : Born to Run (Nés pour courir) – Le Blog de Djailla. Share this:TwitterFacebookJ'aime ceci:J'aimeSoyez le premier à aimer […]
1 novembre 2012 à 11:46
Salut.
J’ai acheté et lu ce bouquin le mois dernier.
Je pratique la course à pieds pieds nus et en sandales depuis presqu’un an maintenant. Je ne suis pas trop fan du Minimalism en général moi non plus, que je considère surtout comme un marché de niche déguisé en mouvement culturel.
Mais j’avais envie de savoir ce que c’était que ce bouquin, soit disant à l’origine du mouvement « Barefoot ».
D’abord, j’ai trouvé ce bouquin très cher (30 euros) et au final pas très intéressant, en tous cas, il ne tient pas ses promesses. On n’y apprend pas grand chose sur les Tarahumaras, présentés uniquement comme des coureurs à pieds super endurants. Mais comme d’autres peuples à travers le monde que ce soit en Amérique du Sud, en Afrique ou en Asie.
On y apprend juste qu’ils courent non pas pieds nus, mais chaussés de sandales confectionnées dans des pneus. Et vu leur terrain de jeux, on voit mal comment ils pourrait en être autrement.
Ensuite les rares données scientifiques ne sont pas sourcées, ce qui fait que ce bouquin est inutile pour quelqu’un ayant besoin d’arguments scientifiques pour défendre le fait de courir pieds nus ou minimaliste. Il est effectivement très orienté.
On ne peut donc pas se faire sa propre opinion soi-même on ne peut que rentrer dans le mouvement en acceptant ce que nous dit McDougall ou tout rejeter en bloc.
Donc comme tu le dis ce livre est clairement destiné aux convaincus et non à ceux qui cherchent des réponses sérieuses et argumentées.
Ce livre parle surtout de l’Ultrarunning et de ses icônes peu connues. C’est la partie que j’ai trouvé la plus intéressante. Je ne connaissait pas Scott Jurek, par exemple.
Le style est celui du roman d’aventure, il est donc difficile de savoir si tout ça est vrai ou bien une pure fiction. en tous cas, une fois la lecture finie, on sait que ça finira adapté au cinéma.
Pour ce qui du Minimalism maintenant.
Est-ce que c’est pour tout le monde ?
Oui.
Mais pas parce que c’est une mode, une niche commerciale, ou parce que c’est physiologiquement meilleur pour le corps selon l’avis de certains spécialistes.
C’est avant tout une démarche personnelle progressive et lente basée sur l’intelligence et la patience. Je parle d’intelligence dans le sens adaptation.
On devrait y venir parce qu’on recherche des réponses qui ne sont pas seulement en lien avec la course et la performance. Le Minimalism/barefoot est un choix de vie comme le végétarisme et le bio.
C’est avant tout une expérience personnelle et une recherche de bien-être.
Il est très facile pour un coureur de se blesser en se déchaussant ou en courant avec des chaussures sans soutien de la voûte plantaire.
Simplement en courant sur un pied « mou », sans muscles.
Alors ce sont les tendons et le squelette qui prennent tout et le résultat sera la blessure de fatigue assurée et les récriminations du coureur qui jugera partout où il pourra qu’on ne l’y reprendra plus.
Il est tout de même un peu hypocrite d’écrire ce genre de choses : »Mais je connais tellement de gens qui se sont blessé en pratiquant le minimalisme que j’ai un peu du mal avec ces grands discours. »
Je connais au moins une personne blessé en pratiquant le Maximalisme, moi. Tendinites à répétitions jusqu’à ce que j’arrête avec les chaussures à amorti. Je croise tous les jours des coureurs avec des orthèses aux genoux.
Il suffit de lire les forums spécialisés et les quasi appels au secours de certains coureurs pour se rendre compte que l’on se blesse énormément avec les chaussures maximalistes, et que la médecine n’a pas de réponse pour soigner, elle se contente de masquer les problèmes à coups d’anti-douleurs, d’examens et d’infiltrations, et quand ça ne suffit plus il reste la chirurgie et le thérapeute.
Si l’ostéopathie presqu’inconnue en France il y a 15 ans est entrée complétement dans les moeurs ces 5 dernières années, c’est par la porte du running.
Et c’est marrant mais depuis que je cours pieds nus, alors que j’allais voir mon ostéo au moins une fois par an, c’est fini, plus aucune douleur de dos, de cervicales, de genoux, de hanches ni de pieds. Je pourrais te parler de ma compagne qui va aussi nettement mieux depuis qu’elle s’est mise au Minimalism/barefoot depuis deux mois. Et pourtant elle, c’était une sacrée cliente de l’ostéopathie.
Tu as lu « autoportrait de l’auteur en coureur de fond » de Murakami ?
Moi oui. Ce livre décrit le calvaire d’un coureur de fond maximaliste qui ne se pose pas de questions. Edifiant. A lire avant « Born to run ».
En Minimalism/Barefoot, il faut être très progressif et s’entraîner différemment. Non plus en regardant un chrono ou un cahier d’entraînement mais en écoutant ses pieds et toutes les sensations que le corps remonte.
il s’agit de repasser à l’instinct plutôt que de se fier à des normes, des techniques et des données statistiques.
il s’agit aussi d’arrêter de croire et d’accepter que la course à pieds est une discipline compagne de la douleur. Courir est un plaisir même en effort intense comme en Marathons ou en trails. Ce n’est pas un chemin christique.
Je ne peux bien sûr que parler pour moi.
2 novembre 2012 à 17:12
@karuiashi : ça c’est du commentaire !!! Il mériterait presque un article 🙂
10 novembre 2012 à 8:28
J »ai lu les 50 premières pages et ai oublié le livre chez un ami. J’avais aimé le mode journalistique vivant. Je vais bientôt reprendre…
L’ouvrage de Murakami est intéressant, notamment pour le parallèle entre métier d’écrivain et coureur, j’en parle ici, http://ilcourt.wordpress.com/2012/10/31/la-plupart-des-techniques-dont-je-me-sers-comme-romancier-proviennent-de-ce-que-jai-appris-en-courant-chaque-matin/.
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[…] chez les Tarahumaras, ce peuple du Mexique déjà mis en avant dans le livre « Born To Run« . Ces hommes sont des coureurs d’exception ont une relation très naturelle avec […]
18 décembre 2015 à 17:42
[…] L’histoire vraie d’un coureur à la recherche d’un running pur et sans douleur, parti à la rencontre des Tarahumaras, une tribu de super-athlètes qui ont fait de la course à pied leur mode de vie et une source de joie permanente. Vous trouverez une critique intéressante de cet ouvrage sur le blog de Djailla […]