Alors que les articles pleuvent sur le Marathon de Paris, concernant généralement les exploits ou les réussites à l’épreuve, il y a aussi ceux qui renoncent à boucler le parcours, c’est mon cas (Quadra94).

Après avoir terminé modestement le marathon de Paris en 2009, je me suis inscrit à l’édition 2010 avec pour objectif celui d’égaler mon score. Alors que je suis fermement opposé aux plans d’entraînement, je me mets en tête qu’il suffit simplement d’améliorer mon travail plutôt que de faire du volume, et de ce fait mon objectif devrait être atteint sans trop de difficulté.

Les données doivent changer au mois de décembre 2009 lorsque je dois faire un break suite à une blessure au mollet. La reprise fin janvier est difficile : les sorties de 20 km deviennent pénibles malgré l’alternance de mes activités avec le vélo. L’espoir revient le 7 mars 2010 lorsque l’épreuve du semi marathon de Paris est remportée avec 2’25 » de plus que l’an passé (satisfaisant en raison de mon interruption d’entraînement). Puis je boucle une sortie de 29 km et constate qu’il me reste de la ressource. Je me dis alors que ça peut encore bien se passer pour l’épreuve du 11 avril.

Pour patienter en attendant la sortie des Vomero 5, je décide de chausser des Pegasus à 3 semaines de la course, alors que mes pieds sont « formatés » pour la Vomero. Une sortie de 20 km me suffit pour me blesser à la hanche, le mal est fait. Malgré le repos, à  J-12, je suis obligé de mettre fin à une nouvelle sortie au 9ème km.

Le 11 avril 2010, même si je suis préparé à un éventuel abandon, je me présente avec le vide dans ma tête. Mon objectif qui est d’égaler mon score de l’édition passée est revu à la baisse : simplement terminer. Au départ tout se passe bien, j’essaie de suivre une allure de 5’30 » au km mais déjà dans le bas des Champs Elysées, je commence à ressentir l’écho d’une douleur à la hanche.

Je poursuis néanmoins et traverse difficilement le bois de Vincennes. Malgré une séance d’étirement à mi parcours, rien n’y fait. La douleur est toujours présente et croissante. C’est peu après le km 24, que la décision de décrocher le dossard est prise. Dure mais sage décision.

Pour tous ceux qui comme moi ont dû renoncer à terminer ce parcours, je leur conseille la lecture de cet article « Abandon, Stop mais encore » dans le magazine JOGGING INTERNATIONAL n° 307 de Mai 2010.